Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Caroline HelfterLecture : 1 min.
Qu’il s’agisse de pathologies somatiques ou psychiques, l’abord des maladies n’est pas le même en France et en Afrique. « Dans les sociétés traditionnelles, la maladie est attribuée à une personnalité surnaturelle, comme un ancêtre, des esprits, un dieu », explique brigitte tison, ethnologue, coordinatrice de cet ouvrage collectif. le Français, quant à lui, n’accusera pas le sorcier ou le mauvais sort, mais l’environnement ou le stress, complète l’anthropologue thiédel camara. ces différences d’approche rendent délicat l’accueil de la parole d’un sujet en souffrance issu d’une autre culture que celle du clinicien. le pédopsychiatre Alain targa, médecin chef du secteur sud de l’oise, s’interroge ainsi sur certains suivis problématiques d’enfants issus de populations migrantes. les difficultés rencontrées ne sont pas seulement dues à la complexité de la pathologie présentée par le jeune patient, mais aussi aux relations conflictuelles avec ses parents, pouvant résulter d’une « mécompréhension réciproque, d’origine culturelle, entre les représentations des soignants et celles des familles », analyse Alain targa. d’où l’intérêt du centre de médiation interculturelle créé par son service…
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