Publié le : Dernière Mise à jour : 19.09.2017Par : Florence PagneuxLecture : 9 min.
En France, une poignée d’établissements pénitentiaires utilise les jardins ou les espaces verts pour améliorer les conditions de détention ou favoriser la réinsertion. Des initiatives encore rares, souvent dépendantes de l’architecture des établissements.
Rangées de tomates et de salades, massifs de fleurs, grand pin doté d’une cabane à oiseaux, serre abritant de jeunes pousses, cabane à outils… Ce havre de verdure de 750 mètres carrés a de quoi ravir n’importe quel jardinier. Il se situe pourtant derrière les hauts murs du centre de détention de Nantes (Loire-Atlantique), qui abrite environ 400 personnes condamnées à de longues peines. Une quinzaine d’entre elles ont accès quotidiennement à cet espace, soit le matin (de 8 h 30 à 11 h 30), soit l’après-midi (de 14 heures à 16 h 30). Parmi eux, Luc (1), incarcéré pour une peine de dix ans, ne manquerait pour rien au monde ce rendez-vous en plein air. « Je viens tous les jours, qu’il pleuve ou qu’il vente, confie celui qui cultive avec soin sa parcelle de radis, basilic, betteraves ou poireaux. Quand je suis dans le jardin, je ne pense plus à la détention… » A ses côtés, Jacques, qui ne peut plus…
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