Publié le : Dernière Mise à jour : 30.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 1 min.
« La Meuse, c’est l’horreur, le pire endroit au monde. » La première voix qui s’élève du documentaire audio Poudreuse dans la Meuse donne le la. C’est celle d’un consommateur d’héroïne qui, sans doute, tente d’oublier son quotidien « d’une noirceur, d’une épaisseur, d’une glauquerie »… Ils sont nombreux, les « accros » dans les environs de Verdun : le département de la Meuse détient le record de la consommation d’héroïne en France, « avec un taux quatre à cinq fois supérieur à la moyenne nationale », explique Dominique Guirlet, médecin spécialisé en addictologie. Les Pays-Bas sont à moins de trois heures de route, et le trafic fait rage dans des zones rurales où les habitants se croyaient préservés. Linda, Gaëlle et Sabbia, trois jeunes mères, ont rencontré le produit dans leur village d’origine, souvent à l’occasion de soirées, en consommant d’abord de l’extasy, puis de la blanche pour « redescendre ». Aujourd’hui, elles se débattent avec une dépendance qui a envahi leur vie en se rendant au Centr’Aid (centre spécialisé de soins aux toxicomanes) de Saint-Mihiel. Le journaliste Mehdi Ahoudig y a enregistré leur parole, leur colère, leur désarroi – « J’ai l’impression que tous ceux…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques