Publié le : Dernière Mise à jour : 02.01.2018Par : É.V.Lecture : 2 min.
Sur le pont du ferry qui fait la navette entre Marseille et Alger, Rachid revoit sa vie défiler. Ce « chibani » vit en France depuis les années 1970, travaillant d’abord sur des chantiers en région parisienne, puis dans des usines du Nord, où il s’est activement impliqué dans les luttes sociales. Des années plus tard, revenu en région parisienne, il s’est installé avec sa famille et travaille dans une morgue. Jusqu’au jour de sa retraite. S’il a toujours pensé finir ses jours dans la maison qu’il s’est fait construire en Algérie – et non y retourner dans un cercueil –, sa femme et ses trois enfants ne sont pas du même avis. Ils considèrent que leur vie est en France et refusent de partir avec lui. Quant à ses amis, confrontés au même problème, ils lui conseillent « de profiter de la vie, de visiter Paris, de voyager » tant qu’il est encore en bonne santé, plutôt que de retourner au bled. Au terme d’une grave dispute familiale, sa plus jeune fille l’encourage, pour se changer les idées, à partir seul retrouver l’odeur du jasmin et la vue sur les steppes qui lui manquent tant. Mais en Algérie, il découvre une réalité bien différente de celle à laquelle il s’attendait. Etranger là-bas…
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