Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
Bon élève le jour, délinquant la nuit, Régis vit au Neuhof, le quartier de Strasbourg réputé le plus difficile. Pour lui et sa bande, tous élevés par des mères célibataires, la police, c’est forcément « des bâtards », la référence, c’est Scarface, et le rêve, gagner un jour « 90 000 € ». En attendant de devenir « les barons du rap », ils volent à l’arrachée, dealent, se battent… Après la Bande de filles dépeinte il y a quelques semaines par Céline Sciamma(1), le rappeur et écrivain Abd Al Malik(2) filme une bande de mecs de banlieue qui ne savent pas vraiment où ils vont. Sauf Régis, ce jeune Congolais doué à l’école – il entre en hypokhâgne quand ses copains ont quitté le lycée avant l’heure – qui, grâce à la religion mais aussi à la chance, se faufilera entre les mailles et échappera à la « taule ». Il garde le cap : réussir sa vie. Aujourd’hui, une grande partie de ses amis de Neuhof sont morts – overdose, suicide en prison, assassinat, accident de voiture… Lui a trouvé sa voie et le succès en devenant un célèbre rappeur-poète. Avec Qu’Allah bénisse la France, Abd Al Malik réalise son premier film, adapté de son autobiographie éponyme. Il l’a tourné – avec un réel talent pour un…
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