Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 10 min.
En 2010, la résidence sociale Jean-Baptiste-Clément, à Clamart (Hauts-de-Seine), a remplacé un foyer de travailleurs migrants. Occupants historiques du lieu, les chibanis(1) ont vu arriver une nouvelle population. Une évolution qui a nécessité un renforcement de l’équipe sociale.
La permanence de la responsable de la résidence Jean-Baptiste-Clément(2), à Clamart (Hauts-de-Seine), n’a pas encore commencé que, déjà, des résidents l’attendent dans le couloir. A peine la porte ouverte, un couple âgé s’installe dans le bureau d’Angélique Charpentier. L’homme, courbé, s’assied difficilement en s’appuyant sur sa canne, tandis que son épouse pousse vers elle une pochette en plastique. Très ébranlée, celle-ci raconte en larmes un rendez-vous à la préfecture qui a tourné court. Venue du Maroc pour aider son mari, un travailleur migrant à la retraite, elle n’a plus de titre de séjour. Un médecin a bien attesté par écrit de la perte d’autonomie du vieux chibani, mais l’agent de la préfecture a refusé de prendre le dossier. « J’ai tout apporté, mais la dame m’a dit non, ça ne va pas, juste partir au Maroc pour refaire…
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