Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : É. V.Lecture : 2 min.
Il y a trois ans, l’autobiographie de la publicitaire Sylvie Ohayon était récompensée du prix de la Closerie des Lilas. Papa was not a rolling stone(1) racontait son enfance à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), entre un beau-père violent, une mère irresponsable et une bande d’amis résignés. Aujourd’hui, elle l’adapte au cinéma – « une façon de mettre mon histoire à distance », explique-t-elle. Si le roman évoquait son ascension sociale, le film – tout aussi réussi – est davantage centré sur son adolescence dans la cité des 4 000, au milieu des années 1980. « Je voudrais raconter la vie à La Courneuve comme elle n’est jamais montrée à la télévision, ses murs massifs sous lesquels grouille la vie, ses barres en béton imprimées de sacrés souvenirs, évoquer la tchatche comme l’arme du rire qui désamorce la violence, les attitudes, la mixité culturelle, dire la solidarité, la tendresse, les douleurs silencieuses aussi, et exploiter ses lignes graphiques rigoureuses comme ses entremêlements vénéneux », explique la réalisatrice dans sa note d’intention. Elle a appelé son personnage Stéphanie et la représente forte, brillante – elle a sauté une classe, tandis que ses amis redoublent –, passionnée…
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