Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Caroline HelfterLecture : 13 min.
Au regard du grand nombre de jeunes concernés, la fugue semble relativement anodine. Mais, compte tenu du mal-être qu’elle traduit et des risques encourus, il s’agit d’un événement à ne pas banaliser. Dans cet esprit, les professionnels de l’enfance développent différentes stratégies.
En 2013, 46 798 mineurs – autant de garçons que de filles – ont été enregistrés au fichier des personnes recherchées pour motif de fugue ; ils ont moins de 15 ans dans 29 % des cas, selon les chiffres communiqués par le Centre français de protection de l’enfance (CFPE)-Enfants disparus lors d’un colloque organisé à Paris(1). Si un peu plus d’un tiers des fugueurs ont fui le domicile familial, la grande majorité d’entre eux (64 %) ont quitté l’établissement ou la famille d’accueil à qui ils avaient été confiés. Disproportion qui peut sans doute s’expliquer par le fait que les institutions sont tenues de déclarer les fugues sans délai, faute de voir leur responsabilité engagée s’il arrive quoi que ce soit au mineur. Néanmoins, « nous ne considérons pas une fugue d’un soir comme une véritable fugue, mais comme une bêtise », témoigne Florence Mazerat, directrice générale…
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