« Les séries sont le miroir de leur intimité tendu aux téléspectateurs »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Tristan GarciaLecture : 6 min.
Les séries télévisées sont devenues un véritable phénomène culturel. Depuis une vingtaine d’années, elles ont pris d’assaut le petit écran. Une forme de sous-culture ? Pas du tout, rétorque le philosophe Tristan Garcia, qui codirige une collection d’ouvrages sur les séries. Pour lui, elles peuvent nous aider à mieux comprendre le monde où nous vivons.
Les séries font aujourd’hui l’objet de colloques et d’ouvrages savants… Cela vous étonne-t-il ?Il existe depuis longtemps des travaux sur les séries dans les pays anglo-saxons mais, jusqu’au début des années 1990, la France est restée assez rétive à toute forme de réception et de réflexion sur ces objets culturels. Ils étaient diffusés principalement l’après-midi, donc vus par des gens qui ne travaillaient pas et étaient, d’une certaine façon, exclus du champ social. Les choses ont radicalement changé avec l’émergence de ce qu’on a appelé la « télévision de qualité », et la décision des producteurs américains de diffuser les séries le soir, en particulier à partir du feuilleton Urgences. Désormais, le public des séries est constitué de gens qui travaillent. Il a donc fallu leur proposer…
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