La PMI (trop ?) près des familles

L’accompagnement proposé aux familles par les centres de protection maternelle et infantile (PMI) commence dès avant la naissance. Assurer un continuum entre le pré- et le post-natal est précisément l’un des grands intérêts de ces structures pluriprofessionnelles de proximité, tel qu’il se dégage de cet ouvrage collectif dirigé par Christine Davoudian, médecin de PMI. La confiance qui peut s’établir dans la période de l’avant « permettra aussi d’être là après, même pour le pire », soulignent Christine Davoudian et Danielle Constant, puéricultrice et directrice d’un centre de PMI en Seine-Saint-Denis. Le « pire » peut également se situer dans l’avant : c’est la protection d’un enfant non encore né, dans le sens de sa protection du risque de danger. A cet égard, Laurence Le Calvez, médecin-chef d’un service de PMI en Seine-et-Marne, invite à réfléchir sur le « droit à l’oubli » de mères qui viennent consulter pour une nouvelle grossesse, alors qu’elles sont déjà connues de la PMI sous l’angle de leurs carences. « Souvent nous nous plaignons de la répétition des situations négatives, sans toujours nous interroger sur les effets de notre regard sur les familles », souligne-t-elle. En pré-…