Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : É.V.Lecture : 1 min.
Florianne a décidé de devenir éducatrice. A cause de Loïc. Avant de passer des années en prison, Loïc travaillait dans une maison d’enfants à caractère social (MECS), La Grande Maison, à Lille. Il se rappelle « l’effervescence, les chamailleries, les histoires de pets et de rots qu’on lâche en plein repas pour amuser la galerie, susciter des rires idiots, crever le silence à tout prix ». Ainsi que « des provocations, des angoisses matérialisées par les bruits et les gestes » de ces jeunes – « Douze bouches qui mastiquaient de concert. Douze verres qui carillonnent et douze couteaux qui scient les assiettes. Douze corps qui remuent continuellement et les insultes qui déboulent plus vite qu’un argumentaire de télémarketeur cocaïné. » Des jeunes pour lesquels il doit « trouver les mots qui font mouche, apaisent ou rétablissent le calme en un tour de voix ». Parmi eux, il y avait Florianne. A l’époque, c’était une « gamine » de 12 ans placée après l’hospitalisation de sa mère, victime de violences conjugales. Selon les autres enfants de la MECS, mais aussi selon ses collègues, Loïc s’occupe un peu trop de cette petite. Il passe des heures au bord de son lit, se confie à elle, et elle à…
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