Publié le : Dernière Mise à jour : 07.09.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
Dans son expérience d’éducatrice spécialisée, Célia Carpaye a eu l’occasion de rencontrer « des tas de fous et de folles ». « J’utilise très facilement le mot “fou”. Je n’ai pas peur de mots », écrit-elle dans l’avant-propos de son livre Les habitants voyageurs. Ces « fous », elle les compare à des voyageurs, car ils « arpentent les chemins de l’étrange » et traversent des frontières imaginaires. Elle travaille avec Raphaël Bouloudnine, psychiatre, au sein du programme expérimental de santé mentale « Un chez-soi d’abord », à Marseille (1). Ensemble, ils ont écrit une trentaine de chroniques mettant en scène ces personnes qui « bousculent et questionnent leurs évidences ». Toutes débutent par une citation – de Paul Valéry à Jim Morrison, sans discrimination. La travailleuse sociale et le soignant, qui ont eux-mêmes « navigué » au sein de trois espaces distincts (la rue, l’hébergement collectif et le logement individuel), interrogent leurs pratiques par le biais de ces portraits de voyageurs. Ils évoquent dans ces pages leurs premières maraudes – où, loin du bureau et si près des gens, les diagnostics, les manuels, les bonnes pratiques volent en éclats « à grand coup de mistral » – et…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques