Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : E. M.Lecture : 1 min.
Trois petites années en poste, et déjà assez de matière pour en faire un livre. En février 2011, Anne Dulioust a pris ses fonctions de chef de service de médecine à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne), après une carrière dans la lutte contre le VIH. Elle qui ne fait aucune distinction entre les malades se retrouve violemment confrontée à une réalité qui lui échappe : à l’établissement public de santé national de Fresnes (EPSNF), le malade est souvent considéré comme un criminel avant tout. Autrement dit, un individu qui ne mérite guère d’égards. « Certaines personnes ont commis des actes gravissimes, mais ce n’est pas mon job de les juger », balaie-t-elle. Anne Dulioust remue ciel et terre pour améliorer la prise en charge des détenus malades et se lance à corps perdu dans un combat pour que la « loi Kouchner » du 4 mars 2002, qui permet de faire libérer des prisonniers pour raisons de santé, soit appliquée. « Je me sens isolée, incomprise par mes collègues et par la direction, qui me considèrent comme une insoumise, trop libre », confie-t-elle. L’arrivée d’un nouveau médecin, gestionnaire pur jus, ne fera qu’accentuer les difficultés de celle qui « refuse de pratiquer…
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