Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : Elsa MaudetLecture : 10 min.
A Paris, un service mis en place par l’association Altaïr accompagne des personnes transidentitaires confrontées à la prostitution dans un parcours d’insertion professionnelle, d’accès au logement, aux soins, etc. Et ce, sans les juger, tout en s’adaptant aux besoins de chacun.
Karine Angelvin fait le point sur l’entretien qu’elle a passé avec Bilal (1) la semaine dernière. Agé de 49 ans, divorcé et père d’un jeune homme de 21 ans, celui-ci est hébergé par un ami. Ancien héroïnomane, désormais alcoolique, il a, dit-il, commencé à se prostituer pour acheter de la drogue, puis il a continué pour conserver un certain niveau de vie. « Sa dépression, tu la vois, il la porte », affirme l’assistante de service social à ses collègues. Comme chaque lundi matin, l’équipe du service d’écoute et d’accompagnement (SEA) d’Altaïr (2), à Paris, se réunit pour faire le point sur les suivis et décider d’intégrer ou non de nouvelles personnes au dispositif. Le cas de Bilal intrigue Karine Angelvin : « Il dit se prostituer trois fois par semaine, mais en le voyant tu ne le catalogues pas forcément comme destiné au SEA… » Le quadragénaire a une allure de sans-abri,…
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