Publié le : Dernière Mise à jour : 26.07.2017Par : Elsa MaudetLecture : 2 min.
Amandine Scarpone est acariâtre, revêche, une vraie « emmerdeuse ». Du haut de ses 85 printemps, elle n’a pas prévu de passer les derniers instants de sa vie à se laisser marcher sur les pieds, et entend bien le faire savoir au personnel de la maison de retraite où elle réside. « Mes dernières années seront méchantes s’il le faut », écrit-elle dans son journal intime. Un témoignage reconstitué, dans un style maîtrisé et plein d’humour, par Jean Tirelli lorsqu’il travaillait justement en maison de retraite en tant que psychologue. Cette Amandine a bel et bien existé, précise-t-il, même si certains faits ont été maquillés sous sa plume.Au fil des mois et des pages, Madame Scarpone – comme elle préfère qu’on l’appelle – nous offre une immersion dans ce lieu si particulier où la personne âgée est infantilisée, où l’avis de n’importe qui compte plus que le sien. « Orgueil des jeunes générations qui croient détenir le pouvoir et savoir ce qui est bon pour les faibles », maugrée-t-elle. Si elle a tout l’air d’une emmerdeuse, comme elle le dit, elle est surtout d’une lucidité absolue. Son témoignage nous arrive comme une claque, tant il sonne juste, et poussera professionnels et proches de…
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