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En rade dans les Cyclades

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Dans sa grotte, loin de l’effervescence estivale et des regards, Jacqueline s’est confectionné un matelas avec ce qu’elle a trouvé de cartons, de polystyrène, de sacs plastique. La journée, elle se débrouille pour gagner quelques euros et pouvoir avaler un gyros (sandwich grec) ou un café. Parce qu’elle a choisi de (sur) vivre, la jeune Libérienne n’a pas le choix, elle doit avancer. Mais comment faire, avec ce passé qui la hante ? Les plages de Santorin, où les touristes viennent se dorer la peau, ne sont pour elle qu’un refuge, une étape de plus dans ce voyage qui l’éloigne des horreurs qu’elle a connues. Le Liberia, la Sierra Leone, l’Espagne, et maintenant les Cyclades où, un jour, elle s’est fait passer pour une étudiante en journalisme, le lendemain, pour une kiné en devenir, résidente américaine venue passer du bon temps dans ces décors de cartes postales. Elle ne se lie avec personne, ne parle pas de sa condition, de peur d’être arrêtée. Pas question de révéler son passé, le rôle de son père au côté du bourreau Charles Taylor, ni d’admettre que la faim la tenaille, de demander de l’aide. Pas question de parler de ce « pays vicié » qui est le sien. « Ne jamais montrer de désespoir »,…
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