Publié le : Dernière Mise à jour : 30.07.2017Par : É.V.Lecture : 1 min.
« Galette », « modou », « caillou », « kif »… Peu importe comment elle le nomme, Aurélie dépense près de 1 000 € par mois pour son crack. Elle se fournit généralement à la sortie du métro Laumière, à Paris, « centre commercial de la drogue », dit-elle. Pour réunir la somme quotidienne nécessaire, elle fait soit la manche, soit des passes. Chaque matin, elle se rend à la « Boutique » de l’association Charonne, où des éducateurs accueillent les toxicomanes afin de leur permettre de se laver, de faire tourner une machine, de prendre un petit déjeuner, ou tout simplement pour échanger… Les journalistes Benoît Bories et Charlotte Rouault, de France Culture, ont tendu le micro à d’autres « crackés » qui parlent de « plaisir intense », mais aussi de « perte de contrôle », de « faiblesse » et, bien sûr, de « craving », cette impulsion à consommer encore et encore. L’un d’eux confie qu’il lui arrive de ne pas dormir pendant sept jours d’affilée – « tant que j’ai de l’argent pour fumer ». Les reporters interrogent aussi des travailleurs sociaux d’associations du domaine de la prévention et du soin en addictologie et toxicomanie – Charonne et Gaïa – et de différents lieux d’accueil pour « junkies »,…
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