Islam radical : « Il faut former les travailleurs sociaux aux techniques de sortie de secte »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 3 min.
Développer la prévention et former les professionnels pour qu’ils puissent venir en aide aux familles dont un enfant est attiré par l’islam radical, telle est l’ambition du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI). Entretien avec Dounia Bouzar, sa directrice, anthropologue, ancienne éducatrice PJJ et membre de l’Observatoire de la laïcité (1).
Constatez-vous une montée en puissance de l’islam radical chez les jeunes ?Oui. Il y a une dizaine d’années, lorsque j’étais chargée de mission au sein de la protection judiciaire de la jeunesse, j’ai mené une première recherche sur le radicalisme religieux. Il en ressortait que le discours radical atteignait surtout des jeunes de 14 à 20 ans fragilisés, sans repère paternel, parfois même toxicomanes ou délinquants. Quand, en janvier dernier, est paru mon nouvel ouvrage sur le sujet (2), dans lequel j’explique que le discours de l’islam radical relayé par Internet utilise les mêmes techniques que les sectes pour provoquer un endoctrinement des mineurs, j’ai reçu des dizaines d’appels de familles en détresse ! Je me suis rendu compte que…
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