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« Fille de l’entrerien »

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Elle a gardé le silence pendant dix ans. « A quoi ça sert de parler ? Ça soulage pas. » Et finalement, après réflexion, la comédienne Leïla Anis a décidé de raconter, par crainte d’oublier ce qu’elle a vécu. « Pour que l’arrachement serve à quelque chose. » Une date reste gravée, celle où tout a commencé : le 2 juin 1999, sa mère l’emporte, ainsi que son petit frère, loin de Djibouti, ce petit pays qui l’a vue grandir, direction la France. Fille d’une « colon » et d’un « indigène », c’est donc l’histoire d’un exil, d’un déracinement, qu’elle livre. Ce 2 juin, on l’arrache à sa sœur - « mon monde à moi » - et elle devient malgré elle « l’abandonneuse ». Tente de capturer des odeurs, car « qu’est-ce que je sauve si je ne garde pas au moins l’odeur ? » Parce qu’elle raconte sa propre histoire dans Fille de, parce qu’elle semble la revivre intensément sur scène, Leïla Anis réussit à nous embarquer à ses côtés, à nous transmettre cette douleur qui la transperçait quinze ans plus tôt, sans jamais verser dans le larmoyant. Elle s’amuse de ces premiers jours au lycée où elle ne comprend rien aux blagues des autres élèves et décide de s’inventer une vie plus reluisante que celle d’immigrée.…
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