Publié le : Dernière Mise à jour : 05.08.2017Par : Elsa MaudetLecture : 1 min.
Quitter l’Afrique, enfin. Partir loin de ce Cameroun qui ne promet que pauvreté et corruption, et offrir un futur prometteur à ses cinq enfants. Voilà pourquoi Fomung se bat depuis une décennie. Dix années de procédures et d’espoirs avant d’obtenir ces précieux visas, un véritable parcours du combattant dont il aperçoit enfin la ligne d’arrivée. La famille Makembe met donc le cap sur le Canada, ce pays où « on te paie même si tu ne travailles pas, on paie les enfants, on paie tout », où le salaire le plus faible équivaudrait à celui d’un ministre africain… Si près du but, Fomung ne cesse de le scander : « Ici, ce n’est pas comme là-bas », la phrase qui donne son titre à l’œuvre de Charles Soh – une pièce de théâtre en quatre actes, dont le texte vient d’être publié chez L’Harmattan. Là-bas, en Amérique, c’est mieux. En décrochant leurs visas, les Makembe ont décroché « le gros lot ». Croient-ils. La pièce met en lumière la mythification du Nord, les illusions qui bercent les migrants en devenir, persuadés de commencer une nouvelle vie dans un paradis terrestre, le choc culturel auquel ils se retrouvent confrontés sans jamais l’avoir soupçonné. La vie de ces Camerounais a bel et bien…
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