Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
Les corps « cabossés », comme les autres, ont besoin d’affection et aspirent à des plaisirs partagés. Trop souvent, la solitude leur est imposée car, de fait, la déficience physique fait barrage à la découverte de son propre corps ou celui de l’être aimé. En faisant découvrir des vies de personnes handicapées qui « n’ont pas accepté de subir », le livre photo Corps et âmes prouve le contraire. « Parce que l’inaptitude physique n’engendre pas une inaptitude pour la vie », Jean-Baptiste Laissard, photographe, est allé à la rencontre d’une multitude de personnes atteintes de handicaps divers et qui, toutes, témoignent de leurs aspirations amoureuses, de leurs réflexions, de leurs résignations aussi. Parmi elles, beaucoup de femmes, qui abordent l’importance et la place de leur entourage amical, de la famille, du couple. Ou bien qui parlent du désir d’enfant. Souvent condamnées à une forme d’infantilisation à perpétuité, ces personnes handicapées proposent une réflexion sur leur féminité, les obstacles à son acquisition mais aussi sur son épanouissement. Marie-Laure, 43 ans, le résume clairement : « Ma mère ne me verrait pas avec un homme. Quand elle me voit plaisanter, boire un verre,…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques