Publié le : Dernière Mise à jour : 11.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 1 min.
Rose Ibram a 84 ans et elle est encore tout à fait valide. Mais ces derniers temps, elle multiplie les étourderies. Elle a enclenché la marche arrière de sa voiture sur un rond-point. Elle a acheté trois nouveaux réfrigérateurs en deux mois. En oubliant de fermer son robinet, elle a encore inondé son immeuble. Le diagnostic tombe : maladie d’Alzheimer. Cette pathologie, depuis toujours, Rose la craint. Elle a confié à sa petite fille, Julie Talon, qu’elle préférerait mourir que de « devenir débile ». Réalisatrice, cette dernière filme sa grand-mère, des premiers égarements à la perte totale de repères. Grâce à la forte personnalité de Rose, cela donne un film tragi-comique, émotionnellement puissant, Comme si de rien n’était. Au début, l’octogénaire est dans le déni. Elle se dispute avec ses enfants pour garder son indépendance. Plus tard, elle leur reproche de la laisser dans une grande solitude – alors même que toute la famille est mobilisée pour être à ses côtés : les visites sont oubliées dès la porte refermée. Pour parer à ses propres absences, Rose parsème son appartement de Post-it. Dans son cahier rouge, elle confie ses pensées. Elle y écrit notamment sur sa maladie. Les larmes…
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