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L’errance, une blessure transmissible

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Beaucoup d’exilées se retrouvent à mener une grossesse seules et en errance. Grands sont alors les risques de carences précoces de la relation mère-bébé.
« Vivre le temps de la périnatalité en errance physique ou psychique expose l’enfant à des risques énormes à court et à long terme. Cette périnatalité est une clinique du chaos sensoriel, du traumatisme, de la honte… et donc un désastre pour la construction du sujet », affirme Bernard Golse, chef de service de pédopsychiatrie à l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris. L’enfant doit en effet vite enclencher ses fonctions vitales, initier ses systèmes d’attachement et d’intersubjectivité et réguler ses expériences émotionnelles (plaisir-déplaisir), des chantiers profondément menacés par la grande précarité. « Les mauvais traitements faits aux femmes enceintes sont des violences faites au fœtus », insiste-t-il. La périnatalité en errance crée des traumatismes chez le bébé qui auront des répercussions sur son avenir. Mener sa grossesse en étant sans domicile fixe, accoucher dans des conditions délirantes, ne pas savoir où aller avec son enfant provoquent de surcroît un sentiment de honte. « Celui-ci…
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