La bienveillance, pour rompre la logique des bourreaux
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Florence RaynalLecture : 13 min.
Traumatisées, les victimes de torture et de violences politiques venues demander une protection en France se retrouvent confrontées à un environnement juridique menaçant et plongées dans une précarité délétère. Pour aider ces réfugiés, dont l’accès aux soins se révèle difficile, à renouer le fil de leur vie, une prise en charge spécifique s’impose.
Trois fois emprisonné, torturé, O. a fui la Guinée pour sauver sa vie, laissant femme et enfants. Cet entrepreneur engagé, d’une ethnie minoritaire, refusait de soutenir le pouvoir en place. Arrivé en France en 2012, il engage une procédure de demande d’asile et est orienté, pour des soins, vers Créteil Solidarité (voir encadré, page 27). L’équipe se retrouve alors confrontée à « un patient prostré, quasi mutique, en grande sidération psychique, envahi par des scènes traumatiques, une peur intense et permanente », se souvient Anne Lelagadec, médecin. O. fait des cauchemars, souffre de douleurs liées aux sévices endurés, de céphalées, de troubles de la mémoire. Il présente un syndrome post-traumatique sévère. Grâce à la consultation spécialisée du centre, il bénéficiera d’un suivi médico-psychologique…
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