Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
« Dire que mes collègues pensent que mes patients sont ennuyeux. » En une centaine de pages, Véronique Griner-Abraham, psychiatre auprès des personnes âgées, prouve le contraire. Peut-on rire des vieux ? Des fous ? Des vieux fous ? A la lecture de Vieillissimo, c’est inévitable. L’auteure et sa plume malicieuse proposent une plongée dans son univers. Pas de voyeurisme, dans les extraits de certains des entretiens qui ont marqué ses vingt-cinq ans de carrière, mais une véritable affection pour ces « vieux » qu’elle a choisi de soigner. Véronique Griner-Abraham se définit comme « la spécialiste de ceux qui perdent la tête ». A ceux qui résument la vieillesse « à des odeurs d’urine et à des lits médicalisés » elle répond : « J’aime les vieux parce que j’aime les histoires. J’aime les histoires longues et les bons conteurs. Tous mes patients me racontent une histoire. Il y en a des drôles, des tristes, des belles, beaucoup d’histoires de guerre et d’histoires d’amour. » Parmi ses patients, il y a les pragmatiques, les réalistes, les « chroniques ». Il y a Marie, qui vit dans sa maison depuis cinquante ans, mais ne reconnaît plus les lieux et réprimande son mari tous les soirs parce qu’il…
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