Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 6 min.
« Il manque de cadre », « il faut poser un cadre »… Ces expressions se retrouvent très fréquemment dans la bouche et sous la plume des éducateurs spécialisés… sans que cette notion soit précisée, ou interrogée. Vincent Sol, formateur à l’Institut régional du travail social de Poitou-Charentes (1), met ici en garde contre le risque de « défaite de la pensée ».
« A l’instar des autres secteurs professionnels, l’éducation spécialisée utilise une terminologie qui paraît faire sens pour les initiés mais peut laisser perplexe une personne étrangère au milieu ou novice. Ainsi, difficile d’échapper à des termes comme “autonomie”, “socialisation”, “être acteur”, “avoir des projets”, au point qu’on peut parler d’attendus, de normes de pensée de la part des professionnels, quels que soient leurs terrains d’intervention. Tout le monde les utilise et s’y conforme, ce qui suppose que chacun en maîtrise la définition. Or force est de constater qu’à force d’usage répété, ces expressions voient leur sens se diluer. Elles devraient pourtant faire l’objet d’un travail critique sans cesse renouvelé tant elles en disent long sur…
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