Publié le : Dernière Mise à jour : 05.08.2017Par : É.V.Lecture : 2 min.
Depuis 2009, l’écrivain Eric Bonneau et le photographe Christophe Goussard rencontrent des migrants installés à Cenon, dans la banlieue bordelaise. L’un les interviewe afin d’écrire leurs portraits, tandis que l’autre les photographie dans leur intimité, dans des lieux qu’ils affectionnent et devant des objets qui témoignent de leur histoire passée et présente. Rassemblés dans le livre Les jours d’après, ces travaux relatent des trajectoires de vie, les chemins de l’exil, les joies et les peines du quotidien.Il y a Boutsady Sananikone, arrivée du Laos en 1975. Là-bas, cette fille d’ambassadeur mariée à un diplomate vivait dans une belle maison sous les frangipaniers. Quand la guerre éclate et qu’une partie de sa famille est fusillée, elle part pour Limoges où, logée dans un foyer Sonacotra, elle vit un temps de ménages. Depuis, elle a obtenu l’asile politique, s’est installée à Cenon et s’implique comme traductrice et aide administrative auprès des réfugiés laotiens et vietnamiens. Surtout, elle s’est tournée vers le bouddhisme. Devant les auteurs venus l’immortaliser, elle a égrené l’album de ses souvenirs, a parlé de sa nostalgie du Mékong. La plus anglaise des Cenonnaises, Brenda…
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