Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : É. V.Lecture : 2 min.
Place de l’Opéra, à Paris. Une jeune Japonaise s’est fait voler son portable. Elle met en cause une bande de fillettes qui font signer une pétition pour une pseudo-association de sourds-muets. C’est le point de départ d’une longue enquête menée par Michaëlle Gagnet sur les enfants rom. Poussés à la mendicité, contraints de commettre des crimes et délits, voire de se prostituer, de nombreux mineurs rom de Roumanie, de Bulgarie et de Serbie sont exploités par les adultes. La journaliste a eu la chance de recueillir le témoignage de la petite Sorina, 13 ans, qui vit dans un campement à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Elle n’a jamais été à l’école, elle n’en a pas le temps : chaque jour, elle doit chanter dans les rames du RER et ramener de quoi nourrir sa famille. Son père, face caméra : « Pour nous, c’est normal, les enfants doivent tendre la main, on n’a pas honte de ça, c’est une très grande aide… » Le frère aîné de Sorina est mort il y a quelques mois, happé par une voiture alors qu’il faisait la manche sur le bord de la route… Sorina ne vole pas. Mais elle connaît des filles qui le font. Et l’argent qu’elles rapportent ne revient pas toujours à leurs parents. « Ces mineures n’ont…
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