Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : M. P.Lecture : 2 min.
Les réponses à apporter à l’exclusion sont forcément globales, assure Eric Pliez, directeur général de l’association Aurore et président du SAMU social de Paris.
Comment en est-on arrivé à parler de « surexclusion » ?Il y a toujours eu de l’exclusion. Mais les besoins se sont tellement massifiés qu’on a peut-être eu tendance à perdre de vue les populations les plus complexes, qui étaient prises en charge avec plus de facilité il y a une trentaine d’années. Le concept de « surexclusion » est apparu avec les appels à projets, notamment des agences régionales de santé [ARS], et leur spécialisation sur des catégories de publics : femmes-mères toxicomanes, sortants de prison, etc. Nous sommes arrivés à un point où vouloir dépasser la simple mise à l’abri d’une personne à la rue suppose de composer avec des dispositifs de plus en plus étanches. Cette logique est à bout de souffle.Pourquoi l’alarme n’a-t-elle pas été tirée plus tôt ?Il faut reconnaître que les associations ont contribué autant que les pouvoirs publics à créer des dispositifs dans les dispositifs, parfois pour la survie, parfois aussi par réflexe corporatiste. Mais avec la crise, l’explosion…
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