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Pauvreté insoumise

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Jehan-Rictus voulait, écrivait-il, « faire enfin dire quelque chose à quelqu’un qui serait le pauvre, ce bon pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours ». Plus d’un siècle plus tard, son pauvre cause encore. Sur la scène du théâtre parisien des Déchargeurs, trois comédiens incarnent ces personnages désargentés à qui l’écrivain – Gabriel Randon de son vrai nom – a donné la parole dans ses recueils de poésie Les soliloques du pauvre (1897) (1) et Le cœur populaire (1914). Du sans-abri « empereur du pavé, roi du bitume », au matelassier cocu qui se « soûle la gueule », en passant par cette enfant que son père « farfouille où faudrait pas », la précarité s’exprime enfin. En chanson parfois. En argot surtout. De ce parler populaire qui permet de dire la souffrance tout en faisant sourire, qui colle à ces personnages qui possèdent peu, si ce n’est rien. « On n’est pas des p’tits fifis, des p’tits choyés, des p’tits bouffis qui n’font pipi qu’dans la dentelle », scandent-ils en chœur, accompagnés par un accordéon qui nous plonge encore un peu plus dans le Paris de l’époque. Ces pauvres-là refusent la résignation et tapent sans ambages sur les riches que la misère arrange bien.…
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