Publié le : Dernière Mise à jour : 13.07.2017Lecture : 3 min.
Julien Damon. Professeur associé à Sciences-Po. Ancien chef du service Questions socialesau Centre d’analyse stratégique.
Créé fin 1993 par Xavier Emmanuelli, le SAMU social de Paris a vingt ans. On cite souvent à l’occasion d’un tel anniversaire le propos de Paul Nizan : « J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie », toute célébration consistant à dire, pour celui ou celle qui arrive à la vingtaine, que Nizan a tort. Mais dans le cas du SAMU social, n’a-t-il pas raison ?Si des SAMU sociaux existent sur tout le territoire national, celui de Paris est aussi spécifique qu’iconique. Devenu une institution de gros volume (150 millions d’euros de budget, avec environ 500 salariés), il incarne les difficultés à gérer ce qu’il a contribué à nommer « urgence sociale » à Paris.Il s’agit, dans son principe fondateur, d’un recueil nocturne des personnes SDF stricto sensu (vivant dans la rue). Le recueil, à vocation médicalisée, s’accompagne de la gestion de places d’hébergement et de soins. Le SAMU social de Paris est né du constat de l’insuffisance de la prise en charge des SDF les plus en difficulté, correspondant…
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