Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 2 min.
Cycle délicat, lavage à 90 °C, linge secoué, le tambour vibre, la machine tourne, tourne, tourne… en même temps que Floriane Devigne et Fred Florey tournent leur film. Les deux réalisateurs ont posé leur caméra dans la buanderie d’un immeuble de logements très sociaux pour capturer les échanges entre les locataires. En Suisse, traditionnellement, la laverie se situe au sous-sol des immeubles de location, et tous les habitants y lavent leur linge sale à l’abri des regards. A Lausanne, au 85, rue de Genève, les machines sont installées au rez-de-chaussée, entre les boîtes aux lettres et l’ascenseur… le sous-sol étant réservé à des activités de prostitution (1). Gérée par Claudina – gardienne des clés –, la pièce du hall d’entrée devient dès lors le théâtre d’une intimité partagée. La tâche de « dame lessive » est rude : à elle de faire respecter le planning des 80?utilisateurs, à elle de recueillir les plaintes des résidents et d’être le témoin de leurs conflits et règlements de comptes quotidiens. Il semble que, pour ces voisins de toutes origines, avoir le pouvoir sur la machine à laver devient un enjeu d’une terrible importance. Alors quand la mécanique s’enraye – que les machines…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques