Publié le : Dernière Mise à jour : 27.07.2017Par : Eléonore VariniLecture : 1 min.
C’est un tout petit livre, une cinquantaine de pages. Sur sa couverture, un étrange dessin, quelques lignes griffonnées à la main. L’œuvre d’un enfant ? Non, celle d’un homme âgé qui aimait dessiner, mais à qui l’on a cassé les mains. Celles de Jean-Michel Bafourd, l’auteur de Je vais te dire… Pendant trente-cinq ans, il a « fait la mando ». « Ce bonhomme, on l’a tous vu errer dans les rues de Tours ou d’ailleurs », note le metteur en scène Richard Violante dans la préface de l’ouvrage. Aujourd’hui, le « bonhomme » propose ses mots « violents, longtemps étouffés », d’où émergent cependant « des notes d’espoir et de passion ». Jean-Michel Bafourd raconte son enfance, ses sept beaux-pères (et pas un de bon !), ses séjours en prison (quinze ans au total). Il parle de Gégé aussi, son copain de la rue qui, quand il buvait, « tombait tout seul ou se faisait casser la figure », ainsi que de ses petits boulots. Il n’oublie pas sa femme, dont le prénom est tatoué sur son bras mais qu’il a perdue de vue, ni ses enfants qu’il connaît si peu. Aujourd’hui hébergé à l’Entr’aide ouvrière de Tours, l’ex-SDF a vécu des moments terribles, comme cette nuit où un gars l’a « embêté » pour une histoire…
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