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Génération désenchantée

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Seule en scène pendant cinquante minutes, Pénélope Perdereau dénonce, raconte, réfléchit à haute voix. S’adresse aux spectateurs comme elle aborderait des passants, provoquant les mêmes réactions de curiosité mêlée de gêne. Avec son blouson en boudins, son jean déchiré et sa diction gouailleuse, elle rejoue six mois de la vie de l’auteure et metteure en scène Marina Damestoy, initiatrice des mouvements Génération précaire et Jeudi noir. Six mois de vie à la rue, malgré les études, les diplômes et un avenir qui s’annonçait prometteur pour cette jeune littéraire. Six mois pendant ­lesquels Marina Damestoy, devenue transparente aux yeux des autres, a consigné dans un cahier ses anecdotes, impressions et colères de sans-domicile fixe. Comme si seuls les mots pouvaient lui redonner vie et dignité : « Je ne suis qu’un corps dans un angle mort, un déchet inhabité », constate la comédienne, réfugiée dans un coin de la scène. « Je ne vaux rien, rien de plus que le poids de ma viande. » Parfois difficilement accessible, le texte décrit aussi le désenchantement des générations post-68, bercées à l’illusion du consensus et de la consommation, une « nouvelle relève creuse, égoïste, attentiste ou…
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