Les droits de l’Homme menacés par les politiques de contrôle des frontières de l’UE, dénonce le Conseil de l’Europe
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Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Lecture : 2 min.
Le Conseil de l’Europe s’inquiète de la pratique européenne consistant à transférer la responsabilité des migrations aux pays qui se trouvent au-delà de ses frontières. Selon son commissaire aux droits de l’Homme Nils Muinieks, l’externalisation par l’Union européenne (UE) des politiques de contrôle de ses frontières extérieures conduit en effet des pays tiers à modifier leur législation et leurs pratiques d’une manière qui risque d’entraîner des violations des droits de l’Homme. Et « notamment du droit de quitter un pays, de l’interdiction des expulsions collectives et du droit de demander l’asile et d’en bénéficier ». « Ces effets sont particulièrement évidents dans les Balkans occidentaux où des pays sont fortement incités à réduire le nombre de leurs ressortissants qui demandent l’asile dans l’UE. […] Tout Etat qui n’obtempère pas risque de voir l’obligation de visa réintroduite pour l’ensemble de ses ressortissants. Il n’est donc pas étonnant que certains Etats de la région limitent les départs des personnes soupçonnées de vouloir demander l’asile, dont la grande majorité sont des Roms », a déclaré Nils Muinieks à l’occasion de la publication, le 6 novembre, d’une étude consacrée…
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