Gratification : en tentant l’apaisement, le gouvernement brouille les cartes
Article réservé aux abonnés
Publié le : Dernière Mise à jour : 03.06.2017Par : Isabelle SarazinLecture : 5 min.
Le moratoire et la concertation annoncés par le ministère de l’Enseignement supérieur apparaissent comme une nouvelle reculade pour les centres de formation et les étudiants. Et risquent de rendre la situation encore plus explosive.
Une belle pagaille ! Après que ses prédécesseurs ont laissé pourrir le dossier de la gratification depuis 2008, le gouvernement a créé la surprise. Réagissant à la pression des étudiants qui, face à la fermeture des lieux de stage, durcissent leurs mobilisations locales (1) et aux interpellations des élus, le ministère de l’Enseignement supérieur a décidé de surseoir, pour l’année universitaire 2013-2014, à l’extension de l’obligation de gratifier aux établissements et services des fonctions publiques territoriale et hospitalière. Et annonce qu’une concertation va être engagée « avec les collectivités territoriales, les établissements publics de santé et du secteur médico-social » afin « de prendre en compte leur situation budgétaire » (voir ce numéro, page 34).Cacophonie gouvernementale« C’est ahurissant. On se demande si le ministère des Affaires sociales a été consulté ! », réagit, à titre personnel, Chantal Cornier,…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques