Publié le : Dernière Mise à jour : 03.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 1 min.
Au Maroc, Antoine d’Agata a croisé des clandestins coincés entre l’Espagne et le Maroc. En Tunisie, il a rencontré des réfugiés qui avaient fui la Libye et vivent dans le désert dans des conditions extrêmement dures. En Grèce, il a vu des migrants irakiens, des Afghans, des Iraniens… qui essayaient d’accéder à l’Europe. Depuis 2011, le photographe, membre de Magnum Photos, suit des migrants. Il en retient des images dures et des vidéos obsédantes. A l’image d’Ulysse et de ses compagnons dans l’Odyssée, les migrants rencontrent de nombreuses difficultés sur leur route. Antoine d’Agata n’embellit rien, il photographie des camps de fortune, des hommes et des femmes en errance, et même des cadavres. De cette matière qu’il qualifie lui-même d’« horrible », il a voulu faire une exposition, Odysseia, qui a été présentée en septembre au MuCEM à Marseille et que l’on retrouve désormais en ligne dans son intégralité – afin de mettre chacun des visiteurs « face à ses responsabilités ». « On vit dans un lieu privilégié et on ferme les yeux sur ces dizaines de milliers de morts par notre silence et notre manque d’intérêt », affirme-t-il. Sur ses vidéos, des visages, des sons étranges et des voix…
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