« Il faudrait pouvoir réhistoriciser la génération des enfants d’immigrants »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 05.09.2017Par : Pascale JamoulleLecture : 6 min.
Briser le silence sur les parcours migratoires, retisser l’histoire des familles immigrées… C’est à ce travail que s’est attelée, deux années durant, en Seine-Saint-Denis, l’anthropologue belge Pascale Jamoulle. Dans un ouvrage à paraître, elle plaide pour que la citoyenneté à la française intègre les logiques du métissage.
Pour quelle raison l’anthropologue belge que vous êtes est-elle venue enquêter auprès de migrants et de familles immigrées en Seine-Saint-Denis ?Je travaille depuis des années avec le sociologue Michel Joubert sur ses terrains de recherche en Seine-Saint-Denis. J’intervenais aussi de façon ponctuelle pour la mission de prévention des conduites à risques de ce département, qui a initié et soutenu cette recherche. Depuis quelques années, elle réfléchit aux liens entre les parcours d’immigration et les conduites à risques chez les jeunes. Mais elle se heurte parfois à la difficulté récurrente en France à parler de l’immigration, car l’esprit républicain est extrêmement sensible à la question de l’indifférenciation citoyenne. En Belgique, au contraire, avec deux communautés linguistiques et trois régions, nous sommes habitués…
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