« En France, nous avons du mal avec l’expression collective des habitants »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 24.09.2017Par : Marion CarrelLecture : 5 min.
Comment favoriser la participation des habitants dans les quartiers populaires ? Mise en place par le ministre délégué à la ville, la commission « Bacqué-Mechmache » doit rendre le 8 juillet ses propositions sur ce sujet. L’un de ses membres, la sociologue Marion Carrel, publie un ouvrage où elle montre que cette participation est possible, sous certaines conditions.
La participation des habitants est un objectif de la politique de la ville jamais atteint. Comment expliquer cet échec récurrent ?D’abord par notre manière de concevoir le pouvoir en France. Les élus détiennent l’intérêt général entre deux élections, alors que dans d’autres pays, notamment anglo-saxons, la notion d’intérêt général se conçoit davantage comme quelque chose qui se construit en permanence en prenant en compte plusieurs points de vue. En France, nous avons du mal avec l’expression collective des habitants. D’autant qu’il existe, d’une façon générale, une crainte des corps intermédiaires. Pourtant, au début de la IIIeRépublique, il y a eu une période où le débat contradictoire a été privilégié. Même chose à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Et, en 1983,…
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