Publié le : Dernière Mise à jour : 24.09.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 1 min.
On les appelle les travailleurs pauvres : retraités contraints de reprendre un emploi, intérimaires embauchés au jour le jour, salariés cumulant les petits boulots. Selon les définitions, ils seraient en France entre 2 et 7 millions. Pourtant, « nous les croisons, nous vivons à côté d’eux sans bien connaître leurs conditions d’existence », constate Olivier Jobard. Habitué des projets au long cours – son travail sur l’immigration, conduit depuis 2004, lui a valu plusieurs prix –, le photographe s’est plongé dans la vie de dix de ces galériens du quotidien, dans leur existence « sans avenir ». Primée dans le cadre du concours de Sophot, portail de la photographie sociale et environnementale, soutenue par le festival Photoreporter en baie de Saint-Brieuc, l’expoqsition La vie à durée déterminée est présentée jusqu’au 20 juillet à la galerie Fait & cause. Les clichés d’Olivier Jobard montrent les gestes attentionnés de David, professeur remplaçant, alors qu’il couche ses enfants pour la nuit sur des matelas posés à même le sol ; le regard vide et le corps rompu de Mariam, tombée d’épuisement sur son canapé à la fin d’une journée de ménages ; le dos courbé d’Heinia, retraitée tunisienne…
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