« Dans bon nombre de pays, la maladie d’un individu est vue comme un message pour le groupe »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 27.07.2017Par : Catherine LewertowskiLecture : 6 min.
Il arrive que les relations entre médecins et patients d’origine étrangère se heurtent à un mur d’incompréhension. Pour aider les équipes soignantes, Catherine Lewertowski, médecin formé à l’ethnopsychiatrie, a conçu, avec Serge Bouznah, un dispositif de médiation culturelle. Ils livrent tous deux le récit de ces consultations pas comme les autres dans un ouvrage passionnant.
Existe-t-il une filiation entre la médiation culturelle telle que vous la pratiquez et l’ethnopsychiatrie ?Serge Bouznah et moi-même avons longtemps été en lien avec Tobie Nathan, qui a développé l’ethno ? psychiatrie en France. La médiation culturelle que nous mettons en œuvre à l’hôpital est un dérivé de ce que nous avons appris auprès de lui. Nous nous appuyons, comme lui, sur la méthode complémentariste de Georges Devereux, qui consiste à mettre en œuvre deux points de vue au sein d’une même consultation. La différence est qu’il travaillait dans une visée essentiellement psychothérapeutique et sur le long terme. Nos consultations s’effectuent dans le cadre hospitalier, uniquement sur des durées courtes.A qui s’adresse cette médiation culturelle ?Nous intervenons à la…
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