Publié le : Dernière Mise à jour : 21.08.2017Par : Clémence DellangnolLecture : 1 min.
Abasourdie par l’avis d’expulsion et les menaces d’amendes (25 000 € par mois), une jeune femme craque. « On est qui, on est de la merde ? Je demande juste un peu de répit pour vivre… » Membre du collectif Jeudi Noir, elle occupe depuis plusieurs semaines, sans droit ni titre, un hôtel particulier de la place des Vosges, l’une des plus chères de Paris. Vide, depuis quarante ans. La tutrice de la propriétaire vient d’obtenir l’expulsion de la trentaine de squatters qui s’y sont installés, et les voilà contraints, à nouveau, de chercher un toit. Créé en 2006, Jeudi Noir dénonce la crise du logement au moyen d’actions spectaculaires, comme des installations dans des logements inoccupés ou des visites festives d’appartements aux loyers jugés indécents. Cette aventure collective, « mélange de militantisme et de pragmatisme », la réalisatrice Marie Maffre l’a partagée pendant trois ans. Dans Ainsi squattent-ils, elle montre l’ouverture, l’occupation puis l’expulsion de deux lieux emblématiques du combat de Jeudi Noir : l’hôtel de Coulanges et un immeuble de bureaux appartenant à l’assureur Axa, tout près de la place Beauvau. Plus qu’un film sur le mal-logement, Marie Maffre donne à voir…
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