Publié le : Dernière Mise à jour : 04.08.2017Par : É. V.Lecture : 1 min.
Paris et ses sans-papiers, ses sans-domicile fixe et « mendiants sans bras, sans dents, estropiés de nulle part », ses prostituées, ses lascars, ses tours et ses bicoques. Tous ceux-là, Dominique Fabre les regarde d’un œil bienveillant. L’auteur, enseignant installé près de la porte d’Ivry, détaille dans Des nuages et des tours toute une comédie humaine qui se déroule dans son village urbain, microcosme fascinant loin des beaux quartiers de la capitale. Dans ce qu’il appelle son « merveilleux quartier », il voit défiler les saisons et commente tout ce qu’il observe. Il nous entraîne ainsi comme dans une aventure à la découverte du foyer des travailleurs migrants qu’il aperçoit de la fenêtre de sa chambre, devant son collège, où le Réseau éducation sans frontières a tendu de grands draps « Laissez-les grandir ici » et où les parents d’élèves manifestent pour la sauvegarde des RASED. On s’arrête avec lui devant les vestiges post-incendie de la Maison des femmes, qui hébergeait en urgence celles qui venaient avec la peur au ventre. On le suit lors de ses escapades en RER, duquel il observe, à chaque gare, au moins un campement de caravane – « Elles n’étaient pas si nombreuses avant. Les…
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