Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Caroline HelfterLecture : 1 min.
En définissant le handicap comme « une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques », la loi du 11 février 2005 a modifié les périmètres du médical, du médico-social et de l’éducatif, analysent Jean-Philippe Raynaud, psychiatre, et Régine Scelles, psychologue clinicienne, coordinateurs de cet ouvrage collectif. Au cœur des contributions, ces intrications complexes entre le champ de la psychopathologie et celui du handicap ne vont pas sans poser question. Le psychanalyste Roland Gori s’interroge ainsi sur la pertinence de la notion de handicap psychique, qui conduit à « homogénéiser sous un même chapeau social des situations psychopathologiques extrêmement disparates et éclatées ». De son côté, Jacques Hochmann, professeur émérite de psychiatrie de l’enfant, estime que la reconnaissance de l’autisme infantile comme un handicap constitue un refuge pour les familles qui « récusent toute orientation psychopathologique et donc tout soin psychiatrique autre que la prescription de médicaments psychotropes ou anti-épileptiques ». Il serait beaucoup plus angoissant d’avoir un enfant fou qu’un enfant…
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