Fait religieux : « les EJE favorables aux accommodements raisonnables »
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Publié le : Dernière Mise à jour : 09.09.2017Par : Isabelle SarazinLecture : 3 min.
Confrontés au fait religieux au sein des lieux d’accueil, les éducateurs de jeunes enfants (EJE) acceptent d’assouplir les règles collectives en ayant le souci du bien-être de l’enfant, explique Daniel Verba, sociologue à l’université de Paris-XIII (1).
Les EJE sont-ils très exposés aux questions liées à la pratique religieuse ?Nous avons interrogé 559 d’entre eux dans toute la France (2). A ma grande surprise, près de 80 % ont indiqué être confrontés au « fait religieux » – j’entends par là des pratiques justifiées par la référence à une autorité supérieure et relevant de croyances ou de valeurs collectivement partagées et susceptibles de bousculer les pratiques éducatives. En 1991, lors de ma première enquête, le sujet n’était même pas évoqué !Comment s’exprime le « fait religieux »?Massivement à travers les demandes alimentaires des familles : celles-ci souhaitent que leur enfant ne consomme pas de viande de porc ou mange hallal. Les EJE – dont 50 % dirigent des établissements d’accueil – pratiquent alors spontanément ce que le droit du travail canadien appelle des « accommodements raisonnables ». Beaucoup…
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