Publié le : Dernière Mise à jour : 01.08.2017Par : É.V.Lecture : 1 min.
« Nos quartiers sont abandonnés et nous le sommes aussi. Il suffit de se promener dans le centre commercial, hier si vivant, pour avoir l’impression de traverser un cimetière. Des locaux ont été brûlés et les rideaux de fer baissés. On les a murés pour éviter la formation de squats. Ils ont réglé les choses par des briques et du ciment sans se préoccuper des conséquences pour nous. » En permettant à un groupe de femmes du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) de s’exprimer sur des sujets concrets de leur existence, Zouina Meddour, chargée de mission « lutte contre les discriminations » de cette commune, et Saïd Bouamama, sociologue, montrent qu’elles peuvent être combatives, et non « passives et résignées » comme les médias les représentent souvent. Elles y donnent leurs propres constats et analyses sur la burqa, les révoltes des quartiers populaires de novembre 2005, les associations comme Ni putes ni soumises, leur sentiment d’être niées. Elles se plaignent de la police – « On a l’impression qu’on les embête quand on vient demander de l’aide » –, de la difficulté de l’accès aux soins, des problèmes d’argent, de la politique, de la violence, du racisme et de la discrimination aussi. Même…
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