Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : Eléonore VariniLecture : 1 min.
« J’ai giflé mon ex-femme. Elle a appelé la gendarmerie, qui m’a embarqué tout de suite. J’ai été condamné pour violences conjugales – six mois de prison avec sursis – et à venir ici », raconte un anonyme. « Ici », c’est le Home des Rosati, un centre d’hébergement ouvert en 2008 à Arras pour accueillir des hommes qui tous ont levé la main sur leur compagne ou leur enfant et qui sont interdits de tout contact avec ceux-ci. Dans La maison des hommes, diffusé dans le cadre de l’émission de France Culture « Sur les docks », quelques anciens pensionnaires témoignent : Bruno, 50 ans, a passé un mois dans cette maison bourgeoise en brique pour « menaces de mort et violences sur son épouse » ; Marc, 45 ans quarante-trois jours à cause d’« une grosse erreur ». Pendant cette période, ils ont dû cohabiter avec d’autres hommes violents et, encadrés par une psychologue et trois éducateurs spécialisés, travailler sur eux-mêmes pour comprendre les mécanismes qui les poussent à insulter et à frapper les personnes qui partagent leur vie. L’alcool, la jalousie, l’immaturité, le manque de communication ? Des questions qu’ils ne s’étaient le plus souvent jamais posées. « Au début, beaucoup se victimisent…
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