Publié le : Dernière Mise à jour : 02.08.2017Par : É.V.Lecture : 2 min.
Au départ, il y a près de quarante ans, l’Association de gestion de logements accompagnés Nelson-Mandela du Mans – ex-Foyer du bâtiment – hébergeait des travailleurs migrants. Au fil du temps, ses trois établissements se sont transformés en résidences sociales destinées aux « oubliés du RSA ». Parmi eux, Daniel, 47 ans. Enfant battu, placé en institut médico-éducatif à l’âge de 12 ans, il est devenu menuisier en atelier protégé. Après un bref mariage, il sombre dans la déprime, l’alcool, la maladie. Dans sa chambre de la résidence, il garde précieusement les poupées que collectionnait sa mère. Dans le livre Mémoire d’oubliés, Daniel pose dans sa chambre, au milieu de ses miniatures de porcelaine. Dans sa main, une poire à air pour déclencher la photo à distance. C’est le projet du photographe Georges Pacheco : après avoir recueilli les histoires de vie des résidents, ce diplômé en psychologie de l’art leur a proposé de réaliser leur autoportrait dans un lieu qu’ils aiment. Publié sur chaque page de gauche de l’ouvrage, elle fait écho à la photo – symbolique, poétique, pas trop tragique – de la page de droite, réalisée, elle, par le professionnel sur la base du récit de vie qu’il a…
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