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« L’évaluation fait miroiter une normalité qui nous échappe toujours »

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L’évaluation est devenue omniprésente, dans la vie des salariés comme dans la mise en œuvre des politiques publiques. Mais sous couvert d’efficacité et d’objectivité, elle simplifie à l’excès la nécessaire complexité et crée un climat délétère dans les entreprises et les organismes publics. C’est l’analyse développée par la philosophe Angélique del Rey, dans son ouvrage « La tyrannie de l’évaluation ».
L’évaluation contemporaine des salariés est, selon vous, une forme dévoyée de la méritocratie. De quelle manière ?La méritocratie, née de la Révolution française, est fondée sur l’idée qu’occuper une fonction ou un travail est conditionné non par la naissance mais par l’éducation, donc par les compétences de la personne. On prend en compte ce que vous savez faire, et non ce que vous êtes par essence. Mais, aujourd’hui, on considère comme une compétence y compris ce que vous êtes. Dans un contexte de capitalisme cognitif, l’entreprise s’intéresse d’abord aux savoir-être, qui sont considérés comme des compétences que l’on est censé pouvoir acquérir. La conséquence est que chacun devient responsable de ce qu’il est. C’est en ce sens que la méritocratie…
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