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Accords très imparfaits

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Pendant plus de dix ans, personne n’a voulu découvrir le lourd secret de Céline Raphaël. Personne n’a voulu savoir à quel prix cette jeune prodige discrète, capable dès l’âge de 5 ans de répéter une étude de Pozzoli, raflait tous les premiers prix dans les concours de piano. La fillette avait-elle un don ? Sûrement. Mais, par-dessus tout, elle avait peur. Peur de mourir. Peur d’être tuée par les coups de son père et que personne, le lundi matin, ne s’aperçoive qu’elle manquait à l’appel de sa classe. L’enfer est entré dans sa vie « sous les traits de l’harmonie », quand deux livreurs sont venus lui offrir « un monstre de bois, imposant et magnifique », écrit-elle dans La démesure, récit en apnée d’une enfance cauchemardesque. Céline Raphaël avait alors 2 ans et demi, et le désir intense qu’éprouvent les petits enfants qu’on s’occupe d’eux. Très vite, son père ne l’a plus lâchée. Lui imposant jusqu’à quarante heures de travail par semaine, jour, nuit, week-end, la privant de repas, de sommeil, l’enfermant dans la « salle de jeux ». Marquant chaque faute par un coup de ceinture, lui tirant les cheveux, massacrant ses affaires, lui frappant la tête sur les touches, multipliant les insultes…
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